Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris et Jean-Jacques Brot, préfet des Yvelines et Amaury de Saint-Quentin, préfet du Val-d'Oise se sont rendus le 23 juillet matin à Maison Laffitte (78) sur le site de la station d’épuration d’Achères du SIAAP, Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne.
Cette visite s’inscrit dans le cadre des travaux de reconstruction et d’amélioration de l’unité de clarifloculation financés par l’Etat dans le cadre de France Relance. Ils étaient accompagnés de Jacques Olivier, directeur général du SIAAP et de Sandrine Rocard directrice générale de l’agence de l’eau Seine-Normandie. L’agence de l’eau Seine-Normandie va apporter 20,4 M€ grâce au plan France Relance.
Une usine détruite par un incendie en 2019
Le 3 juillet 2019, un incendie s’est déclaré dans la salle de stockage de chlorure ferrique du bâtiment de clarifloculation de l’usine Seine Aval. Le fonctionnement de l’usine est fortement perturbé pendant 3 jours suite à l’arrêt de presque toutes les étapes secondaire et tertiaire de la file eau : la clarifloculation, étape importante du traitement (abattement des matières en suspension, phosphore et azote) ainsi que la file de traitement biologique.
L’arrêt partiel du traitement d’épuration de Seine aval a induit un rejet de matières organiques, azotées et phosphorées qui a entraîné une désoxygénation forte de la Seine jusqu’à 30 km à l’aval de la station, entrainant une mortalité piscicole estimée à 7,5 tonnes (poissons, algues et déchets) sur ce bief de la Seine. Le SIAAP a assuré le ramassage des poissons morts dans l’attente du rétablissement total de la situation afin de limiter les nuisances olfactives et visuelles.
Les mesures prises
L’État a été particulièrement attentif à ce que les conséquences de l’incendie soient évaluées rapidement et que toutes les solutions possibles soient mobilisées, pour retrouver un niveau de traitement satisfaisant le plus rapidement possible, à même de préserver la qualité de la Seine à l’aval de la station d’épuration. La Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) a alors pris des arrêtés pour sécuriser les installations et évaluer les impacts sur le court, moyen et long terme de l’incendie. Une enquête a été ouverte le 9 juillet 2019 et un comité technique de suivi des effets à moyen et long termes des rejets de phosphore en Seine suite à la perte de l’unité de clarifloculation a été mis en place.
Projet et coût de la reconstruction
Un programme de reconstruction de l’unité sur 3 ans a été mis en place par le SIAAP. Il permet la restauration de l’intégralité des capacités de traitement de l’usine, mais également de renforcer, grâce à plusieurs évolutions, la fiabilité et la sécurité industrielle de l’usine.
Parmi ces évolutions figure notamment la reconstruction du bâtiment externe et indépendant pour le stockage du chlorure ferrique de toute l'usine qui était stocké à l'intérieur du bâtiment général de clarifloculation.
Le coût global de cette reconstruction s’élève à 156 M€ dont 14 M€ d'opérations de nettoyage et préparation du site après l'incendie et 6 M€ d'études et missions d'accompagnement.
France Relance permet à l’agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) de contribuer au financement de la reconstruction de l’usine.
Les travaux de reconstruction et d’amélioration de la clarifloculation, indispensables pour le milieu, doivent être réalisés dans les meilleurs délais. L’assiette de travaux à financer répond en effet à la fois aux critères d’éligibilité du plan et à ceux du programme d’aides de l’agence de l’eau Seine-Normandie.
20,4 M€ de financements ont été attribués par l’agence de l'eau Seine-Normandie au titre du plan France Relance.