Depuis le lancement en 2010 du plan d’action national pour la restauration de la continuité écologique, de nombreuses opérations ont été engagées sur l’Orne. Ce fleuve côtier Normand est fréquenté par les espèces migratrices amphihalines, tels le Saumon atlantique, la Truite de mer ou encore la Lamproie marine.
La dernière opération de grande envergure se situe en plein cœur de la Suisse Normande à proximité du bourg de Thury-Harcourt (commune-nouvelle du Hom, dans le Calvados). La microcentrale hydroélectrique du Hom a cessé de produire en 2012 mais les impacts induits par le seuil implanté en travers de l’Orne ont perduré. Cet ouvrage constituait en effet une barrière à la remontée des poissons migrateurs et perturbait le transit des sédiments essentiel au bon fonctionnement écologique du fleuve.Face à ce constat, la Fédération du Calvados pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique s’est portée maitre d’ouvrage des travaux d’effacement du seuil, et la commune du Hom a fait l’acquisition du site.
Grâce à ce partenariat exemplaire, les travaux ont pu débuter cet été et devraient s’achever en fin d’année. En plus de l’effacement du barrage, des travaux importants ont dû être réalisés au niveau de la confluence entre l’Orne et son affluent le Vingt-Bec, cours d’eau reconnu pour sa qualité et la remontée de nombreuses Truites de mer en période de migration. Suite à l’abaissement du niveau de l’eau, conséquence de l’effacement du seuil du Hom, le pont communal enjambant le Vingt-Bec s’est retrouvé « perché », formant ainsi un obstacle infranchissable pour les espèces migratrices. Le pont a en conséquence été remplacé par un nouvel ouvrage bien dimensionné.
Photo montagne : BET BIOTEC (2019)
L’agence d’eau Seine-Normandie a accompagné techniquement et financièrement ce projet de la phase étude jusqu’aux travaux. L’ensemble de l’opération, y compris l’acquisition du site, a été financé par l’agence de l'eau pour un montant total d’aide de 960 000 €.