Espace Partenaires

Cet espace est réservé pour les téléservices de l'agence de l'eau Seine-Normandie. Vous pourrez trouver, ici, les liens qui vous permettront de vous rendre dans les différents espaces extranet de l'agence de l'eau (dépôt de fichiers DEQUADO, Justificatif de paiement…)

Contactez votre direction territoriale

Si vous souhaitez avoir un appui technique et financier pour vos projets ou obtenir des informations sur les primes et les redevances, la direction territoriale de votre secteur peut vous apporter une réponse. N’hésitez pas à la contacter.

Portail de Bassin

L’agence de l’eau Seine-Normandie met à disposition ses données via le portail de bassin

Données sur la qualité des eaux superficielles

L’agence de l’eau Seine-Normandie met à disposition ses données de suivi de qualité des eaux superficielles

bulles d'eau

Apparition de goûts de pharmacie dans l'eau potable liés à la formation de bromophénols et chlorophénols - 6ème phase

Autres phases

99AEP10 - 00AEP09 - 00AEP10 - 01AEP07 - 04AEP04

Etude commandée par

CIRSEE

Réalisée par

CIRSEE

Contact Agence

Véronique LAHOUSSINE

Les goûts et odeurs de l’eau font partie des paramètres de qualité les plus facilement identifiables par le consommateur. Les phénomènes entrant en jeu sont souvent complexes. Si les bromophénols et chlorophénols, provenant de l’action du chlore sur le phénol ou du brome sur le phénol en présence de chlore, ont été identifiés comme étant responsables des mauvais goûts de type pharmaceutique, leurs conditions de formation restent aujourd’hui encore mal maîtrisées. La complexité se situe à plusieurs niveaux :
- analytique : certaines molécules ont un goût perceptible alors même qu’elles ne sont présentes qu’à l’état de traces (quelques ng/L pour les seuils de perception les plus faibles) ;
- chimique : les paramètres influençant la formation de bromophénols ou de chlorophénols sont nombreux ; ils orientent les réactions vers la formation de composés odorants ou non.

L'objectif ultime de cette étude est de proposer des recommandations aux exploitants pour que la formation de goûts et odeurs liée à la formation de bromophénols soit mieux maîtrisée. Les différents travaux à réaliser pour cela sont :
- bibliographie sur les seuils de perception et les mécanismes de formation des halophénols ;
- définition précise des seuils de perception des bromophénols et chlorophénols ;
- validation expérimentale du modèle de la SFIEST (Swiss Federal Institute for Environmental Science and Technology), développé pour décrire la complexité des nombreuses réactions entrant en jeu (cinétique de disparition du chlore, du phénol, intensité des goûts et odeurs, cinétique d’apparition et de disparition des goûts et odeurs, etc) ; amélioration si possible de ce modèle pour qu'il devienne un outil d'aide à la décision ;
- utilisation du modèle pour définir les paramètres clés influençant les phénomènes associés à la formation de goûts et odeurs de type pharmaceutique, de façon à trouver des éléments de contrôle.

Les mécanismes de formation des halophénols semblent assez bien décrits dans la littérature. En revanche, il y a une grande disparité sur les seuils de perception annoncés, que ce soit au niveau du goût ou de l’odeur. De même, les différents travaux décrits ne sont pas toujours en accord quant à l’influence des principaux paramètres sur la formation des bromophénols et chlorophénols. Cependant, les grandes tendances semblent préconiser, pour minimiser les problèmes de goûts et odeurs, un pH légèrement basique et un excès de chlore par rapport au phénol. Diminuer la concentration en bromure permet aussi d’avoir des odeurs moins intenses mais celles-ci subsistent alors pendant une durée plus longue.

Les résultats expérimentaux obtenus sur les seuils de perception ont montré que les composés les plus pénalisants en terme de goûts et d’odeurs sont principalement le 2,6-dibromophénol, le 2-bromophénol et le 2,6-dichlorophénol. Ils ont montré aussi que le goût est généralement plus pénalisant que l’odeur. Par ailleurs, le modèle de la SFEIST a pû globalement être validé dans des conditions correspondant à la production d’eau potable ; il décrit les ordres de grandeur des phénomènes observés. Le modèle a ensuite permis, par des simulations, de définir l’importance relative des différents paramètres potentiellement en cause dans la formation de mauvais goûts et odeurs de type pharmaceutique. Ainsi, le pH et la concentration initiale en phénol sont fortement liés à l’intensité alors que les concentrations initiales en chlore et bromures influencent plutôt les cinétiques de formation et de disparition de ces goûts et odeurs. Le développement du modèle cinétique, la compréhension du poids des différents paramètres liés à la formation des goûts et odeurs et la redéfinition des seuils de perception des principaux halophénols permettent d’offrir des outils de diagnostic aux exploitants confrontés à ces problématiques.