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Comment concilier agriculture et protection de la ressource sur les terrains acquis par les collectivités

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Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Contact Agence

Arnaud MOKRANI

Après avoir menée des actions en direction des utilisateurs non agricoles de produits phytosanitaires (collectivités locales, jardiniers amateurs, transport et voirie) lors de précédents stages, l'Agence veut poursuivre son investissement auprès de la profession agricole pour la sensibiliser à la réduction de l'utilisation de ces produits par une analyse des outils de communication/ sensibilisation à développer en complément des programmes d'actions engagés sur le terrain. Grâce à plusieurs enquêtes réalisées sur un échantillon d'agriculteurs représentatifs de la diversité agraire du bassin Seine-Normandie, un état des lieux de la problématique phytosanitaire (freins et moteurs pour la réduction) a été réalisé.

Le dépouillement des enquêtes a permis d'aborder différents thèmes de la problématique en prenant en compte les principaux systèmes de production du bassin : céréales et oléoprotéagineux, polyculture-élevage, cultures industrielles et vigne. De plus, afin de connaître les motivations et les obstacles à une réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires, des agriculteurs conventionnels, raisonnés, en protection intégrée et biologiques ont été interrogés dans chacune des catégories. Les données recoltées montrent que la prise de décision avant une intervention repose sur des observations personnelles mais que les conseils des représentants des chambres d'agriculture, des coopératives, des Centres d'Etudes Techniques Agricoles... sont également pris en compte par les exploitants avant d'effectuer un traitement. De même, en ce qui concerne le choix des produits phytosanitaires, le recours à l'avis des prescripteurs locaux est assez répandu chez les agriculteurs de l'échantillon. Les exploitants estiment avoir une bonne connaissance des risques liés à l'utilisation de ces produits via des sessions de formation ou des magazines spécialisés. Ils avouent avoir une grande méfiance vis-à-vis des messages véhiculés par les médias, responsables selon eux de véhiculer une image négative de la profession. Ces enquêtes ont aussi permis d'aborder les techniques alternatives qui ont déjà été mises en place par certains exploitants : lutte intégrée (rotations plus longues et plus diversifiées, décalage de la date de semis, variétés résistantes…), désherbage mécanique… mais aussi enherbement entre les rangs et lutte biologique au niveau des vignes. Après cette analyse, les leviers et les obstacles à une réduction ont ainsi été mis en évidence. Les agriculteurs estiment que cette réduction permet de revaloriser l'image de la profession qui prend alors part à la protection de l'environnement. De plus, ils doivent raisonner de manière plus approfondie leurs pratiques d'où une meilleure organisation du travail et un retour à des préoccupations plus agronomiques. Ils opposent à ces arguments l'existence de nombreuses contraintes technico-économiques et l'absence de reconnaissance pour des démarches économes en intrants.

En tenant compte des attentes des agriculteurs, l'Agence a la possibilité de mettre en place quatre types de stratégies afin de sensibiliser la profession. La première repose sur la concertation locale avec les agriculteurs et les prescripteurs locaux afin de créer des groupes de réflexion visant à mettre en place des actions sur des territoires pertinents. Les exploitants ont également souhaité que l'Agence leur fournisse d'avantage d'informations et qu'elle s'investisse plus dans la formation continue et les travaux de recherche. Subventionner les démarches économes en intrants et l'achat d'équipements spécifiques constitue aussi une piste à exploiter. Enfin, certains privilégient un renforcement de la réglementation.

A l'issue de cette analyse, il apparaît avant tout nécessaire de communiquer d'avantage auprès des agriculteurs. Ainsi, une stratégie de communication est mise en place pour faire passer un message pertinent auprès de la profession agricole. Elle comporte une partie commune à l'ensemble des agriculteurs, ainsi qu'un feuillet plus spécifique à chaque orientation technique et économique des exploitations du bassin. Le volume et le mode de diffusion ainsi que les partenaires ont aussi été déterminés afin de sensibiliser efficacement les exploitants.