Espace Partenaires

Cet espace est réservé pour les téléservices de l'agence de l'eau Seine-Normandie. Vous pourrez trouver, ici, les liens qui vous permettront de vous rendre dans les différents espaces extranet de l'agence de l'eau (dépôt de fichiers DEQUADO, Justificatif de paiement…)

Contactez votre direction territoriale

Si vous souhaitez avoir un appui technique et financier pour vos projets ou obtenir des informations sur les primes et les redevances, la direction territoriale de votre secteur peut vous apporter une réponse. N’hésitez pas à la contacter.

Portail de Bassin

L’agence de l’eau Seine-Normandie met à disposition ses données via le portail de bassin

Données sur la qualité des eaux superficielles

L’agence de l’eau Seine-Normandie met à disposition ses données de suivi de qualité des eaux superficielles

bulles d'eau

Enquête post "Consultation Nationale" sur le bassin Seine-Normandie

Autres phases

pas d'autre phase

Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

CREDOC

Contact Agence

Sonia DECKER

A la suite de la consultation du public sur les projets de SDAGE, menée conjointement par les agences de l'eau et le MEEDDAT du 15 avril au 15 octobre 2008, le Crédoc a été chargé par l'Agence de l'Eau Seine-Normandie (AESN) de conduire une enquête post-test sur le bassin Seine-Normandie afin de répondre à plusieurs objectifs. A court terme, il s’agit de :
- Connaître le volume d'informations transmis aux populations grâce au dépliant et tirer les enseignements de la consultation.
- Dans la mesure où la consultation nationale faisait appel au simple volontariat des répondants pour le retour des questionnaires, il a été prévu de reformuler le questionnaire afin de le soumettre par téléphone à un échantillon représentatif de la population. Cette nouvelle action de consultation devrait permettre ainsi de mieux connaître les attentes des habitants du bassin en termes d'environnement et de gestion de l'eau, mettre en lumière des éventuelles spécificités territoriales (en fonction des directions territoriales), évaluer la perception des missions de l'AESN par les habitants et évaluer le degré de mobilisation de la population dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de gestion de l'eau.

A plus long terme, il s’agit d’initier une démarche pour réitérer l'étude et en mener d'autres plus qualitatives afin que l'Agence puisse comprendre le (les) public (s) et mener aux mieux ses actions de consultation auprès de la population (la DCE prévoyant des consultations du public tous les 6 ans a minima). L'étude s'appuie sur une enquête téléphonique réalisée auprès d'un échantillon de population d'environ 1400 personnes.

7 % des habitants du bassin connaissent l'Agence de l'eau. En tant qu'établissement public situé au cœur d'un système de redistribution de fonds pour des actions en faveur de la protection et des milieux aquatiques, l'Agence n'est pas en relation avec le grand public. Notamment, les collectivités font écran à son action vis-à-vis du public, ce qui explique qu'elle est d'autant moins connue sur les territoires urbains caractérisés par la présence des grandes collectivités gestionnaires dans le domaine de l'eau. Ainsi, les personnes vivant dans les bassins les moins densément peuplés sont les plus nombreuses à connaître l'Agence de l'Eau.

Concernant la consultation par boîtage, l'analyse doit prendre en compte le fait que la présente enquête a été réalisée à la clôture de la phase de consultation et non après les pics de réponses du début. Cette considération faite, on notera que le document dépliant de l'Agence de l'Eau est passé inaperçu auprès de 95 % des résidents du bassin. Les personnes qui en ont le souvenir se déclarent satisfaites de son contenu bien qu'elles peinent à citer les enjeux énoncés dans celui-ci ce qui montre la grande limite de la méthode choisie pour sa fonction informative. De plus, les personnes interrogées ont sur-déclaré le renvoi du questionnaire (5 % de déclaration contre 0,73 % de réponses effectives).

En termes de demande d'informations concernant le domaine de l'eau de la part de la population, les habitants des régions les plus densément peuplés semblent être les plus en attente. Pourtant, c'est sur ces mêmes territoires que les grandes collectivités gestionnaires présentent des sites internet très pédagogiques sur le cycle de l'eau, la gestion de l'eau, le prix de l'eau… (le niveau d'équipement en informatique et d'accès à internet du foyer n'a pas fait l'objet d'une question lors de l'enquête). L'absence de factures d'eau sur les territoires où l'habitat collectif domine est aussi une hypothèse pour expliquer la demande accrue d'informations sur l'eau. Si la facture d'eau est un document qui attire l'attention de la population, c'est peut-être un vecteur parmi d’autres à envisager dans le cadre d'une nouvelle consultation.

92 % de la population du bassin est sensible ou très sensible à l'environnement. Les actifs, notamment ceux qui ont des enfants, sont les plus sensibles aux problèmes environnementaux. Cette sensibilité affichée par l'ensemble de la population ne repose pas sur la conscience et la connaissance des enjeux concrets dans le domaine de l'eau. De plus, si les urbains, et notamment les Franciliens se disent plus sensibles aux questions environnementales, ils disposent d'une connaissance encore moins concrète des problèmes qui touchent à la ressource en eau. Leur sensibilité à l'environnement, qui pour eux est visiblement un concept très flou, les poussent à être plus volontaires pour payer les 25 €/an/hab supplémentaires pour la gestion de l'eau. On peut se demander ce que représente cette acceptation du coût supplémentaire : payer non pas en vraie connaissance des enjeux, mais pour se rassurer, se protéger contre une sorte d'anxiété portées par les problématiques environnementales ?

Le sentiment de la capacité individuelle d'action pour protéger la qualité de l'eau est fortement corrélé aux niveaux de revenus des individus, mais concernant la mobilisation réelle que nous avons tenté de mesurer par une acceptation à payer 25 €/an/hab supplémentaires pour la gestion de l'eau, il semblerait que le niveau de revenus ne joue un rôle que jusqu'à un certain point (les hauts revenus étant moins enclins à payer que les revenus moyens). Il serait intéressant de sonder de quelle manière le sentiment de capacité individuelle d'action peut se traduire concrètement à l'échelle de la population du bassin.

Concernant la protection des rivières, des plans d'eau et des zones humides, la lutte contre les pollutions apparaît être la priorité pour la population du bassin. La préservation de la faune et de la flore vient en tête des priorités retenues en second. En ce qui concerne la pollution, les produits et déchets toxiques sont les préoccupations prioritaires : alors que les franciliens mettent en avant la question de l'élimination des déchets toxiques, les habitants des autres régions sont plus soucieux que la moyenne des pratiques agricoles. Pour la prévention des sécheresses et inondations, les résidents des régions les moins densément peuplés privilégient très largement la limitation des construction en zones inondable, alors que les franciliens privilégient une meilleure information sur les risques. L'idée d'un effort financier supplémentaire pour améliorer l'état des rivières et des nappes est jugé acceptable par une majorité d'habitants à hauteur de 25 €/an /hab, mais pas à hauteur de 100 €/ an/hab.