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bulles d'eau

Description socio-économique des usages agricoles de l'eau et analyse des tendances d'évolution de l'agriculture

Autres phases

pas d'autre phase

Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

Agence de l'eau Seine-Normandie (J.VEYSSEYRE)

Contact Agence

L.BOMPERIN

Ce travail fait suite à la première caractérisation socio-économique des usages agricoles réalisée en 2004. Il vise à actualiser l'analyse des usages dans la perspective de l'état des lieux de 2013 (article 5). Ce nouvel exercice a pour objectifs de comprendre le nouveau visage de l'agriculture du bassin Seine-Normandie via l'importance économique et sociale de ses activités à l'origine de pressions, d’analyser les conséquences des évolutions de l'activité agricole pour la ressource en eau et d’appréhender les tendances d'évolution. L'étude de l'activité agricole sur un bassin versant (l'Huillard) a permis d'appréhender, à l'échelle locale, les enjeux agricoles liés à la ressource en eau. Les analyses ont principalement été réalisées à partir des données du Recensement Agricole (2000 et 2010), mais aussi d'autres sources (enquêtes pratiques culturales 2001 et 2006, RICA, statistiques agricoles annuelles des DRAAF, INSEE, etc.).

La SAU du bassin Seine-Normandie s'étend sur environ 5,7 millions d'ha, soit 59 % de la surface du bassin, et représente 21,1 % de la SAU française. Alors qu'à l'échelle française la SAU connaît une diminution de 3 % entre 2000 et 2010, elle résiste mieux sur le bassin, avec une diminution de 2,5 %. Parallèlement, le nombre d'exploitations du bassin diminue de 23 % sur la même période, pour s'établir à 76 500 exploitations. La SAU moyenne des exploitations augmente ainsi, pour s'établir à 72 ha en 2010 pour le bassin contre 55 ha en France, avec une taille moyenne particulièrement importante pour les exploitations en grandes cultures (112 ha).

Largement dominante dans la SAU, la part des terres labourables a progressé de 3 % depuis 2000 aux dépens des praires et recouvre 80 % de la SAU. Les céréales et oléoprotéagineux (COP) dominent le cœur du bassin Seine-Normandie, couvrant 3,5 millions d'hectares, soit 66 % de la SAU du bassin en 2010 contre 60 % en 2000, signe d'une extension des grandes cultures, y compris sur les régions des marges du bassin consacrées jusque-là l'élevage. Le blé est la première culture du bassin et occupe près de la moitié des surfaces cultivées en COP, soit 29 % de la SAU du bassin. Les superficies en maïs grain et maïs fourrage augmentent respectivement de 4 et 5 % depuis 2000. Les oléagineux progressent également, essentiellement la culture du colza dont les superficies sont passées de 445 000 à 630 000 ha en dix ans, tout comme les surfaces en vignes, recouvrant 41 000 ha en 2010, soit une augmentation de 5 000 ha depuis 2000.

L'élevage se concentre à l'ouest du bassin, particulièrement dans le département de la Manche. Les principaux types d'élevage sont tous en diminution, avec la disparition d'un élevage sur quatre en dix ans, tandis que les cheptels connaissent une baisse moindre. On en déduit un agrandissement conséquent des élevages, certainement associé à une densification du cheptel, très prononcé dans le cas des poulets de chairs et coqs. Le cheptel bovin reste majoritaire, représentant 85 % des UGB du bassin.

Conséquence de la diminution du nombre d'exploitations, l'emploi agricole connaît une nette récession sur le bassin : au nombre de 162 000 en 2000, les emplois agricoles s'élèvent à 125 000 en 2008, soit une chute de 23 %. L'emploi agricole représente ainsi 1,5 % des emplois tous secteurs du bassin, contre 2,4 % en France. La production brute standard (PBS) s'élève à 11,5 milliards d'euros en 2010, soit 22 % de la PBS nationale, alors que les exploitations du bassin ne représentent "que" 16 % des exploitations françaises. Cela représente une PBS moyenne de 136 000 euros par exploitation du bassin contre une moyenne de 100 000 euros par exploitation française. Si l'on ajoute les aides PAC à la PBS, on obtient 14 milliards, estimation qui se rapproche du chiffre d'affaires total des exploitations du bassin.

Le bassin de l'Huillard, d'une superficie du 180 km2 et abritant environ 7 000 habitants, se situe dans le département du Loiret. L'Huillard est un ruisseau de 26 km, affluent de la Bézonde, elle-même affluent du Loing. L'analyse spécifique réalisée sur ce territoire, complétée par des entretiens avec les acteurs du territoire, a montré la difficile conciliation entre pratiques agricoles intensives, intérêts des acteurs de la filière et atteinte du bon état des eaux exigé par la DCE. Le dialogue est cependant en marche entre les acteurs et les surfaces contractées en MAE s'étendent, laissant espérer l'émergence d'un projet d'agriculture plus durable sur ce bassin, concordant avec l'atteinte des objectifs de la DCE.