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bulles d'eau

Risque sanitaire associé au recyclage des eaux de lavage de filtres - rapport intermédiaire d'activité 2009

Autres phases

pas d'autre phase

Etude commandée par

CIRSEE

Réalisée par

CIRSEE

Contact Agence

Véronique LAHOUSSINE

La gestion des rejets liquides issus des usines de production d'eau potable est une contrainte importante à prendre en considération, quelle que soit la filière de filtration. Au niveau quantitatif, la perte en eau représentée par ces rejets peut atteindre plus de 10 % de la production ce qui entraîne un surcoût d'exploitation. Au niveau qualitatif, ils concentrent la pollution minérale, organique et biologique ce qui entraîne un risque potentiel sanitaire ou environnemental.

Aujourd'hui, il existe des pratiques différentes sur la gestion des rejets liquides, selon les régions (les autorités sanitaires régionales peuvent interdire certaines pratiques), les contraintes locales, les types de filières et leur capacité de traitement : rejet vers le milieu naturel sans traitement, rejet vers le réseau d'assainissement, recyclage en tête de filière avec ou sans traitement. Le recyclage en tête de traitement est une voie possible pour maîtriser à la fois les pertes en eau et limiter les risques sanitaires et les nuisances environnementales mais cette pratique peut induire dans certaines conditions un risque sanitaire supplémentaire qu'il faut prendre en compte.

L'objectif de cette étude est donc de proposer des pratiques de gestion des rejets liquides en fonction des filières type de production. Ces pratiques seront adaptées aux contraintes d'exploitation et devront maîtriser les risques sanitaires et environnementaux en accord avec les réglementations existantes ou pressenties.

Une synthèse des réglementations existantes a été menée en premier lieu. La pratique du recyclage des eaux de lavage des filtres n’est réglementée qu’aux USA depuis le début des années 2000. En France, l’exploitant voulant mettre en place le recyclage doit décrire, dans le dossier de demande d’autorisation, les modalités de gestion des rejets intégrant différents points dont une analyses des risques sanitaires liés à l’installation (circulaire du 26 juin 2007 de la Direction Générale de la Santé). Des lignes directrices seront bientôt établies à partir de ces dossiers.

Une enquête sur les principales pratiques de gestion des unités de production d’eau potable de Suez-Environnement a ensuite été réalisée. Environ 3 % des sites enquêtés (soit 14 sites) ont mis en oeuvre un recyclage. Les 2/3 de ces 14 sites (soit 9 sites) concernent des filières de traitement d’eaux superficielles de grande capacité de production qui correspondent à 30 % de la capacité de production des usines pouvant potentiellement être concernées par le recyclage, c’est-à-dire ayant au moins un étage de filtration. Le 1/3 restant de ces 14 sites (soit 5 sites) concerne les eaux souterraines et correspond à 20 % de la capacité de production des usines pouvant potentiellement être concernées par le recyclage. Sur l’ensemble des 14 sites, le recyclage est appliqué en tête de filière, en amont de tout traitement. Pour la moitié des sites, le recyclage est continu à débit fixe et pour l’autre moitié, il est discontinu à débit variable. Les débits de recyclage appliqués représentent entre 5 et 20 % du débit d’eau brute. 2 sites seulement ont mis en place un traitement des rejets avant le recyclage : il s’agit d’une décantation des rétrolavages de membranes d’ultrafiltration (UF).

Puis 5 sites ont été sélectionnés pour un suivi spécifique. Pour tenter de balayer tous les cas de figures, les critères de sélection utilisés sont : origine de l’eau (souterraine et superficielle), type de filière (conventionnelle et/ou avec membrane), gestion des eaux de lavage des filtres (avec et sans recyclage). Des campagnes analytiques et des simulations de contamination microbiologique des eaux à recycler (pour les filières sans recyclage) ont été réalisées sur ces 5 sites. Les résultats ont montré que, globalement, la qualité des eaux de lavage est similaire à la ressource. Lorsque la filière a une décantation, les eaux de lavage des filtres situés en premier ou second étage de filtration peuvent être recyclées en tête de filière sans traitement spécifique et sans risque de dégrader la qualité de l’eau. Lorsque la filière est une filtration directe ou une coagulation sur filtre, les eaux de lavage des filtres de premier étage sont fortement concentrées en MES et micro-organismes et doivent donc être traitées avant leur recyclage pour ne pas fortement perturber la qualité de l’eau.

L’étude se poursuit pour obtenir des analyses complémentaires, notamment sur le surnageant du traitement des boues qui est un rejet liquide potentiellement recyclé avec les eaux de lavage et sur le risque lié au recyclage d’eau de lavage contenant des organismes capables de se développer sur les média filtrants tels que les amibes. Pour finaliser l’estimation du risque sanitaire, différents scenarii de gestion de recyclage seront simulés. Enfin, sera aussi étudié un sixième site pratiquant le recyclage des eaux de lavage de filtre de premier étage et désirant étendre le recyclage aux eaux de lavage des filtres CAG de second étage.