74 acteurs du vignoble champenois, tous concernés par la nécessité de changer les pratiques d’aménagements de lutte contre l’érosion et le ruissellement du sol au sein du vignoble, ont participé à une journée d’échanges d’expériences. Organisée par la Chambre d’agriculture de la Marne et en partenariat avec l’agence de l’eau Seine-Normandie, elle s’est déroulée en présence d’
Odile BUREAU, sous-préfète d’Epernay et a mobilisé différents experts : Sabine LABOUREL (AESN), Jean-Paul ANGERS (Comité Champagne), Florent MORIGNY (DDT), Paul VAN DIJK de la Chambre Régional d’Agriculture Grand Est (CRAGE), Jean-François OUVRY de l’Association Régionale pour l'Étude et l'Amélioration des sols (AREAS) et Hervé GASDON du service de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) de l'ONF.
Tous les acteurs concernés par des projets d’hydrauliques extra-urbains étaient invités (bureaux d’études, porteurs de projets, partenaires techniques et partenaires financiers…) afin d’être informés sur la réglementation, le financement et la technique de réalisation d’ouvrages d’hydraulique douce. La matinée a permis de présenter l’ensemble de ces experts et de les interroger par le biais de deux tables rondes sur leurs domaines d’expertises. Pour aller plus loin : lire le compte-rendu des échanges
Les participants ont posé leurs questions par écrit durant la matinée. Les experts y ont répondu minutieusement durant les ateliers de l’après-midi qui portaient sur trois thèmes : le diagnostic d’un bassin versant par le biais de la modélisation, les aménagements d’hydraulique douce en intra-parcellaire et les aménagements d’hydraulique douce dans les zones extra-parcellaires.
Pour encourager la mise en œuvre d’actions concrètes, les experts ont mis en évidence la nécessité d'initier des opérations sur des sites pilotes, afin de tester différents aménagements (fascine, haie anti-érosion, noue enherbée, grata viva, clayonnage…), de disposer de références concernant les dimensionnements et d’être ainsi adaptés au contexte champenois. En sus, ils pourront être une vitrine et inciter les différents porteurs de projets à réaliser des aménagements similaires. Ces sites nécessiteront un suivi régulier, afin d’évaluer la durabilité des dispositifs dans le temps, leur efficacité, la pertinence de leur emplacement et les contraintes d’entretien. En revanche, si les porteurs de projets collectifs sauront réaliser des aménagements « doux » dans les zones extra-parcellaires, l’évolution des aménagements dans les zones intra-parcellaires relève des pratiques individuelles de chaque exploitant. Le seul levier à disposition des maîtres d’ouvrages, pour favoriser le développement de ces aménagements, reste la communication.