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bulles d'eau

Elaboration de scénarios d'évolution des besoins à comparer aux ressources en eau superficielle du bassin Seine-Normandie - Horizon 2015-2025

Autres phases

pas d'autre phase

Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

BIPE - HYDRATEC

Contact Agence

Brigitte LANCELOT

Cette étude a consisté à élaborer des scénarios prospectifs d'évolution des besoins en eau aux horizons 2015 et 2025 et à les comparer aux disponibilités des ressources en eaux superficielles du bassin Seine-Normandie (SN). Ceci devait permettre de repérer les zones en tensions quantitatives et de tester différentes solutions pour y remédier. Ces résultats seront inscrits dans le futur SDAGE.

L'évolution des besoins s'est traduite par celle des prélèvements et des consommations des trois grandes familles d'usagers: collectivités, industriels dont EDF et irrigants. Trois scénarios prospectifs de contexte socioéconomique ont été construits avec le comité de pilotage : un scénario d'évolution tendanciel, un libéral (relance de l'économie et environnement moins prioritaire), un de rupture (protection de la ressource renforcée).

Les prélèvements analysés ont été ceux en rivières et en nappes d'accompagnement des rivières. Pour l'année de référence (2004 pour l'irrigation, 2000 pour l'industrie et 2002 pour l'alimentation en eau potable ou AEP), le total des prélèvements en eau de surface et nappes alluviales a été évalué à 2758 millions de m3 :
- 48,5% pour l'AEP
- 46% pour l'industrie et EDF
- 5,5% pour l'irrigation et les eaux d'arrosage de la ville de Paris

Cela représente 464 millions de m3 en consommation :
- 69% pour l'AEP
- 18,5% pour l'industrie et EDF
- 12,5% pour l'irrigation

Ces consommations en période d'étiage (1er juin au 31 Octobre), période ayant un réel impact sur les eaux superficielles, deviennent égales à 224 millions de m3, dont :
- 60% pour l'AEP
- 14% pour l'énergie et l'industrie
- 26% pour l'irrigation

Ainsi, en étiage, on constate que les consommations relatives gagnent de l'importance pour les usages agricoles et en perdent pour les usages industriels. Pour chacun des scénarios d'évolution des consommations, l'évaluation est à la baisse pour chacun des usages dans des proportions plus ou moins importantes. Cette phase d'étude a montré qu'il restait encore un réservoir important d'économies d'eau à faire d'ici 2025. Le scénario de rupture souligne, notamment, les impacts forts d'une transformation majeure des politiques de gestion quantitative des ressources en eaux superficielles. Toutefois, les économies sur les consommations sont moins fortes que sur les prélèvements, cette baisse étant contrebalancée par d'autres évolutions comme l'augmentation de la population, la fermeture des circuits de refroidissement, etc.

Ont été ensuite reconstituées les chroniques des débits naturels (soustraction des influences anthropiques) des cours d'eau du bassin sur 30 années environ, afin de pouvoir calculer sur cette chronique, des QMNA5 et des QMNA20 naturels. La courbe des débits classés des principaux cours d'eau du bassin (227) a permis de repérer leur comportement ruisselant, c'est-à-dire leur comportement plus ou moins fort à la pluviométrie et l'importance du soutien de la nappe à l'étiage. Une carte des rivières classées par grands types de comportement hydrologique a alors été dressée. Cela a permis d'extrapoler les débits caractéristiques des cours d'eau en des points sans station hydrométrique. Une des difficultés majeures de l'étude a été d'affecter un prélèvement communal à une ressource déterminée et d'évaluer la part de ce prélèvement ayant un impact sur les eaux superficielles.

Les consommations dites de pointe pendant un mois d'étiage ont été comparé au débit disponible : QMNA5 naturel ou QMNA5nat + lachure pour les rivières bénéficiant d'un soutien des étiages par une retenue. Ainsi ont pu être repérés les déficits chroniques ou exceptionnels des cours d'eau en année de référence ou aux horizons 2015 et 2025, connaissant les contextes structurels des cours d'eau. Ceci a été fait avec les ratios consommation/ QMNA5 et en analysant sur la période reconstituée, l'évolution du nombre de jours/an sous les débits caractéristiques avec ou sans consommations selon les différents scénarios d'évolution. Cette étude a permis également de mesurer l'intérêt des barrages réservoirs vis-à-vis de la disponibilité de la ressource en étiage. Les résultats ont montré qu'une dizaine de bassins sont en déficits chroniques causés par la consommation AEP ou agricole.

Différentes solutions ont été testées afin de pouvoir comparer leur intérêt :
- restrictions d'usages lorsqu'un seuil de débit observé est atteint,
- nouveau lac réservoir de soutien des étiages,
- transfert des grands prélèvements en nappe et sur les sources pour la ville de Paris vers des prélèvements sur les grandes rivières de la région parisienne…

En conclusion, les réductions de consommation attendues ne devraient pas être suffisantes pour compenser les déficits sur certains cours d'eau. Des solutions locales devront être trouvées. L'efficacité toutefois des mesures de restrictions des prélèvements agricoles en période de crise a été prouvée.