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Analyse socio-économique de la production d'énergie sur le bassin Seine-Normandie et rapports aux milieux aquatiques

Autres phases

pas d'autre phase

Etude commandée par

Agence de l'eau Seine-Normandie

Réalisée par

SERVICE PUBLIC 2000 - ISL

Contact Agence

Sarah FEUILLETTE

La production d'électricité sur le bassin Seine-Normandie, environ 102 TWh annuel soit 19 % de la production nationale, répond aux besoins en électricité de ce territoire, avec un solde positif de plus de 10 TWh. Mais, le secteur électrique, pour sa part la plus importante, ne raisonne pas en termes d'adéquation de la localisation de la production et de la demande. La production d'électricité est de deux grands types : une production centralisée, interconnectée aux réseaux de transport nationaux et internationaux et une production décentralisée qui s'attache à valoriser en électricité un gisement d'énergie primaire susceptible de répondre à une demande parfois locale. Ces deux systèmes organisant la production d'électricité diffèrent en volume produit, en technique de production et en détermination des prix (prix de marché pour la production centralisée et tarifs d'achat réglementés pour la production décentralisée). Les impacts économiques de ces différents modes de production sont proportionnels à leur importance en puissance et en volume produit, mais globalement le secteur de la production d'électricité ne représente pas d'enjeu majeur en termes d'emploi pour le bassin : on estime à près de 4 340 emplois directs (équivalents temps plein) générés par l'activité production d'électricité dont 80 % pour la seule activité électronucléaire, comparativement au 1,6 millions d'employés de l'industrie pour le même bassin. Quant au chiffre d'affaires généré, il est estimé à 4 milliards d'euros (soit 10 % du CA de toute l'industrie, et deux fois plus que les services d'eau et d'assainissement).

D'un point de vue technique et au regard de l'impact sur l'eau, il existe deux grands types de production d'électricité : D'un côté, les modes de production d'électricité consommant de l'eau pour le refroidissement des installations thermiques à flammes et thermiques nucléaire ou encore les installations prélevant de l'eau mais qui restituent tout ou partie de l'eau au milieu (circuit de refroidissement dit ouvert). De l'autre côté, les modes de production utilisant la force potentielle ou cinétique de l'eau, c'est-à-dire l'hydro-électricité. Le bassin Seine-Normandie compte 4 centrales nucléaires qui génèrent près de 87 % de l'électricité produite sur le bassin. Trois de ces centrales sont situées sur le littoral et les eaux prélevées pour le refroidissement proviennent de la mer. La centrale de Nogent qui est située sur bord de Seine, fonctionne avec un circuit de refroidissement fermé ce qui limite ses prélèvements d'eau mais conduit à des consommations relatives plus importantes que le circuit dit ouvert.

A ces volumes importants d'eau prélevés, c'est-à-dire présentant des impacts quantitatifs non négligeables, sont associés des rejets qui peuvent présenter des polluants ou des niveaux de températures élevés. Les sites de production hydroélectrique sur le bassin Seine-Normandie sont principalement des installations de faible puissance et il en existe plus de 500. Il y a donc une multiplicité de ces installations de production d'électricité mais leur somme ne représente guère plus de 1% du volume d'électricité produit annuellement sur le bassin, avec 1,1 TWh estimé. Que ce soit au fil de l'eau, sur des ouvrages dédiés à la navigation ou en éclusés, ce mode de production ne prélève pas d'eau et ne génère pas de rejet et à ce titre n'est pas assujetti aux redevances perçues par l'agence de l'eau Seine-Normandie.

Pour autant, ces ouvrages ne sont pas sans impact sur les usages de l'eau : les débits peuvent être altérés, les poissons empêchés de circuler, les berges sont modifiées etc… Afin de limiter certaines de ces tensions générées par l'activité hydroélectrique, des réponses techniques existent ainsi les "passes à poissons" qui permettent à certains poissons de circuler à nouveau. Mais d'une part, ces mesures ne sont pas efficaces pour toutes les espèces et d'autre part, leur financement pour grande partie par l'AESN conduit à un subventionnement croisé de la production d'électricité thermique vers la production hydroélectrique.

L'hydroélectricité sur le bassin Seine-Normandie en particulier ne représente finalement pas un gisement de production d'électricité susceptible de répondre de manière significative aux besoins, même maintenus grâce à une politique de maîtrise de la demande d'énergie. Ainsi, la question du développement des énergies renouvelables et l'objectif fixé de 21 % d'électricité d'origine renouvelable ne trouvent pas de réponse significative dans l'hydro-électricité. La concordance des objectifs de la politique de l'énergie et de la politique de l'eau se situe dans la définition d'un niveau réglementaire acceptable des débits réservés qui contraint la production hydro-électrique et protège la ressource en eau, et dans la recherche d'un mode de financement transparent et équitable des usages de l'eau autres que la consommation et les rejets stricto-sensu.